Tonte différenciée des espaces publics

Afin de préserver la biodiversité et respecter les cycles naturels, la Ville de Rouen a banni la tonte régulière sur la plupart de ses espaces publics.

Renforcer la biodiversité en faisant évoluer les pratiques

Répondre à l’érosion de la biodiversité, c’est l’une des raisons d’être du plan de renaturation "Rouen Naturellement". Pour restaurer, préserver, favoriser la biodiversité en milieu urbain, la Ville dispose d’un outil : la tonte différenciée. La collectivité met en œuvre cette approche raisonnée de la gestion des espaces verts, plus respectueuse de l’environnement, en phase avec l’exigence écologique liée au dérèglement climatique.

Entretenir autant que nécessaire mais intervenir le moins possible

Avec la tonte différenciée, la Ville adapte ses pratiques d’entretien des pelouses : sur la majeure partie du territoire municipal, finie la tonte rase fréquente et systématique. Cette coupe courte, synonyme d’uniformisation et d’appauvrissement, ne va pas dans le sens d’un développement du patrimoine naturel.
A la place, la Ville réalise à partir de mi-septembre des fauches tardives, échelonnées sur une période d’un mois et demi. Principe des fauches tardives : laisser le temps à la végétation d’accomplir son cycle complet avant de couper. Cela permet à une flore plus colorée et plus mellifère (Les plantes mellifères produisent beaucoup de nectar et de pollen et sont les préférées des insectes butineurs, notamment des abeilles) d’arriver à maturation, donc aux insectes de mieux s’épanouir, donc aux oiseaux de mieux se nourrir.

Adopter la tonte différenciée, c’est privilégier les vertus de la prairie sauvage, qui accueille un cortège floral bien plus large que les pelouses rases (la pelouse est une monoculture de graminées).

Laisser la végétation reconquérir l’espace public de la ville

Ainsi, les zones prairiales se multiplient dans le paysage rouennais. Elles présentent par définition un aspect sauvage. Cela peut sembler à certains habitants désordonné et "pas propre". Mais c’est délibéré, contrôlé et stratégique.

Les herbes folles, accueillantes pour la flore et la faune, ne traduisent en rien une négligence de la part de la Ville. Il ne s’agit pas d’espaces laissés à l’abandon mais de la marque d’une nature invitée à reprendre ses droits, à se réapproprier le sol de la cité. Moralité, il ne faut pas confondre prairie sauvage et friche.

Multiplier les parcelles de campagne au contact de la voirie

Ces prairies se généralisent sur les abords de voirie, où une bande tondue les borde pour matérialiser la continuité d’entretien et faciliter les interventions de propreté.

On trouve les exemples les plus significatifs de tonte différenciée en accompagnement de voirie du côté du quai Cavelier de la Salle, de l’avenue Georges-Métayer, du boulevard de l’Europe, de la place Saint-Vivien et de l’avenue de Bretagne.

Dans les parcs et jardins, le dispositif de la tonte différenciée se caractérise par le maintien de surfaces conséquentes en prairie. En témoignent les sites de l’avenue Pasteur ou de l’esplanade du Champ de Mars.

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