L'art dans l'espace public

En partenariat avec les acteurs culturels du territoire, la Ville de Rouen a initié une réflexion sur les relations entre art et espace public : le groupe In Cité a organisé des rencontres ouvertes au public, qui se sont déroulées tous les deux mois environ, de septembre 2011 à juillet 2012 et ont abouti au colloque "Art et Espace Public".

Cette réflexion s’est articulée à des expériences pratiques, dans le cadre de Rouen Impressionnée, notamment, mais aussi à travers la commande d’œuvres in situ pérennes.

Ainsi, en 2010, Echelle Inconnue a installé DE[S] RIVE[S] sur les quais bas de la Seine (rive droite) : 20 clous gravés de QR-code donnent accès à autant de pièces audios, vidéos ou textes, lisibles sur un téléphone portable. Ces 20 compositions ont été réalisées à partir d'entretiens avec des personnes vivant ou travaillant sur les berges – paroles qui revisitent les couleurs actuelles du fleuve. Il leur a été proposé de répondre à une question simple - "De quelle couleur est la Seine ?" - et "donne lieu à un « nuancier participatif » commenté. Au-delà du geste poétique, il s'agit de rendre lisible les représentations agissantes du fleuve dépassant celles des experts et des faiseurs de rives, représentations historiques, politiques, sociales..."

En 2011, la Ville de Rouen a accueilli Gyro, une œuvre de Laurent Saksik. L’artiste a imaginé un dispositif optique composé de deux miroirs monumentaux où la ville et ses habitants viennent se refléter, potentiellement à l’infini. Formant un angle aigu, les deux surfaces offrent une zone de passage, un espace imaginaire de projection, inspiré de la pensée du poète et militant Aimé Césaire. Gyro ouvre ainsi de nouvelles relations entre la ville et l’individu, entre les individus, entre l’individu et son double, autre lui-même... Cette œuvre a reçu le soutien de Ferrero France.

En 2015, c’est avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Normandie, dans le cadre de la commande publique, que la Ville de Rouen a inauguré VOST, une installation de Mathieu Herbelin située sur la dalle de la Grand Mare : pour l’artiste, il ne s’agissait pas de "proposer un objet contemplatif, mais une structure fonctionnelle et utile dont les "regardeurs" se font usagers. VOST propose de reconquérir l’espace "sourd et muet" de la dalle de la Grand-Mare avec une structure narrative où chacun fait l’expérience de sa liberté. Initiée par le conseil de quartier, cette commande publique a fait l’objet de plusieurs collaborations artistiques en amont (la compagnie de théâtre de rue Les Frères Georges, l’auteur Stéphane Nappez, le collectif IDO...). Cela continue avec la compagnie MAD / Sylvain Groud en 2016 (In VOST).

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