Studio Pauline Vervisch

Pauline Vervisch dans son studio de photographe

Professionnelle du portrait, la photographe Pauline Vervisch se développe : son nouveau studio, rue de la République, lui offre des conditions d’activité idéales. Elle peut désormais composer avec un cadre pour accueillir sa clientèle et une vitrine pour soigner son image.

Dans la famille Vervisch, on demande non pas le père (Dominique, le peintre visionnaire d’ici, que l’on ne présente plus), ni la fille (Sarah, photographe de mariages à Paris et en Ile-de-France), mais la nièce. Pauline, de son prénom. Egalement professionnelle de l’image, elle est spécialisée dans la photographie sociale.

Auteure de nombreuses galeries de portraits, Pauline Vervisch plonge son objectif au cœur de l’humain. Elle immortalise "la famille au sens large, du nouveau-né à l’intergénérationnel", comme elle dit. Facile de prendre la mesure de son talent, maintenant qu’elle est implantée rue de la République.

Elle a aménagé son studio à la place de l’ex-boutique de prêt-à-porter masculin Chez Nono, à l’angle de la rue Saint-Nicolas, de façon à habiller l’espace en y affichant ses œuvres. Comme si elle présentait dans ses propres murs une exposition permanente, partiellement visible depuis la rue. Ainsi orné de visages, l’endroit déborde de caractère(s).

Le visiteur appréciera la belle hauteur sous plafond et le généreux volume de la pièce principale, dédiée à l’accueil des clients. Avec l’aide de son mari Bojan, Pauline Vervisch a réinventé les lieux : verrières dans le plus pur style industriel, cloisons pour délimiter le studio et l’atelier, reconversion du garage en salle de visionnage.

A la base, la Rouennaise de naissance Pauline Vervisch n’est pas artiste mais scientifique. Après sa thèse en sciences physiques, elle mène pendant dix ans une carrière d’ingénieure de recherche dans l’industrie lourde. D’où une vie ancrée en région parisienne, avec une parenthèse aux Etats-Unis.

L’heure du retour aux sources sonne en 2021. Lasse d’un quotidien parisien peu propice à un troisième enfant, elle se lance comme photographe indépendante à Rouen, où elle crée la SAS (Société par Actions Simplifiée) Studio Pauline. Succès à la clé, presque au-delà de ses espérances. Si bien qu’aujourd’hui elle peut déjà abandonner son studio de la rue d’Ernemont pour viser plus haut avec cette boutique à son nom ouverte début mars à trois rues de l’Hôtel de Ville.

"Mon père m’a offert mon premier appareil photo quand j’avais 14 ans. J’ai ma patte parce que je n’ai été formée par personne ! Je ne fais que ce qui me plaît, en jouant beaucoup sur l’ombre et la lumière. Le clair-obscur fonctionne très bien, même chez l’enfant. Pour mettre une personne en valeur, il n’y a pas mieux que le noir et blanc."

Pauline Vervisch, en puriste, reste attachée à l’argentique pour sa pratique personnelle. "Je me suis mise au numérique très très tard. Mon outil de travail est un Canon hybride à focale fixe 50 mm. Je trouve que le grain de l’argentique est incomparable, il a une poésie que le numérique ne possède pas."

Qu’on se le dise, la maison Vervisch ne fournit aucun fichier numérique seul : il est offert pour toute image imprimée. "C’est mon cheval de bataille. On ne fait pas vivre une photo sur un disque dur. Il faut pouvoir l’accrocher, la partager. La transmission de notre patrimoine photographique passe par des supports physiques."