Projet de théâtre Youle Cie

Ulrich N’Toyo et sa Youle Compagnie nourrissent un projet pas comme les autres : monter un théâtre éphémère au cœur du quartier Grammont. Avec la complicité des habitants, qui ne demandent pas mieux.

Installée depuis plus de quatre ans à Grammont, la « Youle » n’a que récemment découvert l’existence d’un terrain à l’arrière de la chapelle du quartier. Situés à deux pas de la biblio-thèque Simone-de-Beauvoir, et surtout du parc Grammont dans lequel la compagnie artis-tique a ses habitudes, ces quelques centaines de mètres carrés font rêver la Youle, qui s’est lancée à corps perdu dans l’idée de créer le « Théâtre de la Sablière », de l’ancien nom du quartier.

illustrationyoulecie-01.jpgFidèle à sa méthode, le metteur en scène et conteur Ulrich N’Toyo (photo) embarque institu-tion (le terrain est propriété de la Ville) et résidents du coin pour rêver ce théâtre éphé-mère, qui aurait vocation à accueillir avant tout les associations du quartier et des compa-gnies extérieures, désireuses de venir confronter leur pratique dans cet endroit pas comme les autres.

« Nous voulons créer des ponts entre les artistes que l’on pourrait accueillir en résidence et les gens du quartier », précise le directeur artistique de la Youle. Des ponts également avec les associations de Grammont, prioritaires sur l’utilisation des 600 m² envisagés (divisé en 2 parts entre un théâtre de 100 à 150 places et un espace de convivialité).

Avant de se lancer dans la construction, place à la réflexion et à la mise en place d’un comi-té de pilotage cet automne, avec la complicité du collectif Yakafokon, chargé de retranscrire les désirs en réalités. Avec la volonté, une fois encore, de « faire pour tous » : « que tous ceux qui croient qu’on peut trouver notre diversité dans la singularité nous rejoignent ».

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Une fois tout mis sur la table, et passées les commissions de sécurité, la Cie souhaite s’approprier l’espace le plus vite possible. À terme, une saison artistique envisagée de mars à l’automne – pour éviter le froid hivernal dans ces lieux ouverts – et des tonnes de rendez-vous, ren-contres, spectacles et débats. « Une agora, en somme, dans laquelle on s’exprime, et on écoute. »

Prochaine étape, ouvrir un accès au terrain depuis l’allée d’entrée du parc, d’ici au prin-temps 2024. En attendant, priorité à la collecte des désirs, pour réaliser ce rêve ensemble, pas à pas. Si le Théâtre de la Sablière se rêve pour l’instant au futur, il le fait assurément au pluriel.


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