Le Carrousel de Lili

Une attraction a fait son apparition sur l’esplanade des Docks 76 : Leslie Beuzelin a implanté ici son carrousel flambant neuf. Elle a changé de trajectoire professionnelle pour venir proposer un coin de merveilleux aux enfants ébahis et aux parents attendris.

C’est parti pour un tour (de 3 minutes, pour 3€) ! L’offre de loisirs des Docks 76 bénéficie d’un petit supplément d’âme avec le monde enchanté du Carrousel de Lili, ouvert depuis le 7 juin, veille de l’Armada. Comme un rayon de soleil dans le paysage du complexe commercial. A l’image du chatoyant manège qu’elle a installé sur le parvis, Leslie Beuzelin envoie du sourire. Cette Rouennaise de 39 ans à la personnalité pétillante a abandonné sa carrière pour se lancer dans l’aventure.

« C’est la première fois que je crée une entreprise. J’ai été secrétaire puis responsable d’une agence immobilière, j’ai travaillé comme conseillère dans le crédit chez Cetelem et Sofinco, j’ai été (brièvement) cogérante d’une sandwicherie-saladerie au marché aux puces de Saint-Ouen… Ma dernière expérience, c’était en tant que conseillère en assurance à la Matmut. »

Un parcours sans accroc : « De toute ma vie, je n’ai jamais envoyé un CV. Je me suis toujours laissé porter par les rencontres. » Et puis un jour, à la lueur d’une épreuve, Leslie a tout remis en question. « J’ai connu des moments difficiles qui m’ont amenée à faire le point, à réfléchir à ce que je voulais au plus profond de moi. J’ai décidé de donner du bonheur aux gens et de partager du positif à travers un carrousel. »

Un carrousel qui séduit par ses proportions. « Il n’est pas miniature comme celui de la place du Vieux-Marché, un "Carrousel 1900" que j’adore. » Le sien, elle l’a fait fabriquer de l’autre côté des Alpes, par une société qui a réalisé certaines des attractions du parc du Bocasse. « L’Italie a bonne réputation pour son matériel. La construction a pris 6 mois. J’ai choisi les sujets, les couleurs, les dessins, les peintures… Je voulais respecter l’identité d’un vrai carrousel à l’ancienne. Pas un carrousel Disney. »

Leslie observe qu’une femme seule à la tête d’un manège, parfois cela surprend. « J’exerce une activité qui peut exiger un profil plus masculin… Tous les mois il faut que je monte dans le décor pour mettre de la graisse dans la roue. Et pour réagir face à une panne… Mais j’ai un cousin qui possède plusieurs carrousels, ça me rassure. De toutes façons je suis dans mon élément. Ma mère était foraine. Elle tenait un stand de fripes sur les marchés de la région de Rouen avec ses parents et ses sœurs. »

Le projet est né dans la tête de Leslie il y a deux ans. Il lui a fallu convaincre pour obtenir le financement, ça prend du temps. Il lui a fallu trouver l’emplacement adéquat, ça prend du temps aussi. Au départ, elle pensait aux quais. Trop compliqué. Finalement elle en est toute proche quand même, avec le pont Flaubert à portée de regard. « Je tenais à évoluer dans ce secteur de la ville car crois au développement de Rouen vers l’Ouest. Alors j’y participe à ma façon ! »

La question de la position au sein du site a été très étudiée. « L’idée, c’était d’être un point central. A cet endroit de l’esplanade, toutes les terrasses des restaurants autour ont vue sur le carrousel. Les parents peuvent rester à table tout en surveillant leurs enfants. » Cet environnement gourmand se compose de Pitaya, Old Wild West, Le Paradis du fruit et les halles Biltoki. Une place forte pour l’appétit, avec un coin de paradis pour les petits.

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