Les 5 continents de l’Urban Style Hôtel de l’Europe
L’Urban Style Hôtel de l’Europe et son propriétaire Georges-André Piat se lancent dans un projet d’envergure : montrer dans ses murs le travail graphique de cinq artistes femmes, en provenance de cinq continents. Une initiative privée, motivée par la candidature de Rouen Seine Normande 2028 à la Capitale Européenne de la Culture.
L’art, sous toutes ses formes, n’a pas attendu 2023 pour passer la porte d’entrée de l’Urban Style Hôtel de l’Europe, située rue aux Ours, à deux pas de la rue Jeanne-d’Arc. D’abord parce qu’Emmanuelle et Georges-André Piat ont l’habitude de recevoir cinéastes, musiciens et chanteurs de passage à Rouen. En témoignent les dizaines de dédicaces présentes sur les murs du bar.
Ensuite parce que des chambres « Signature », tout à fait originales, sont à découvrir dans l’établissement :
- Il y a la « Backstage », dédiée à la musique, dont la conception graphique des murs a été confiée au Rouennais Ecloz ;
- la chambre « Atelier », dans un style atelier de peintre, désignée par Daniel Authouart ;
- ou encore la « Comic Strip », à l’ambiance 70’s, dont la conception graphique a été confiée à Lëo Ramaën, encore un Rouennais.
Cette fois, l’établissement souhaite s’ouvrir à l’international. « L’hôtel compte cinq étages, alors nous avons pensé aux cinq continents et à cinq murs qui pourraient accueillir des œuvres d’art d’artistes femmes », détaille George-André Piat.
Pour l’instant, trois personnalités ont répondu à l’appel de l’hôtelier :
- Lisa Quine, de Cleveland aux États-Unis ;
- Osheen Siva, de Tiruvannamali en Inde ;
- et Mariko Konno, de Sydney en Australie.
La première est bien connue ici puisqu’elle est déjà l’auteure de la superbe fresque visible sur le mur du gymnase Suzanne-Lenglen, non loin de la rue Constantine. Pour mémoire, Cleveland et Rouen sont déjà des villes partenaires et mettent en place régulièrement des échanges, qu’ils soient artistiques, gastronomiques ou économiques.
Sur la méthode, il n’est pas prévu de faire venir tout ce petit monde : « Chacune va travailler chez elle. D’une part parce que nous savons faire des grandes sorties d’impression, d’autre part parce que ce ne serait pas satisfaisant d’un point de vue environnemental », précise le patron. Des grands formats de 1,50m sur 1,50m sont pour l’instant envisagés.
Pour le passionné d’art, il était aussi important que le travail soit réalisé dans les pays concernés, pour ne pas être imprégnés de la culture rouennaise. Même si, clin d’œil à la candidature rouennaise à la Capitale Européenne de la Culture 2028, il est demandé un rapport à l’eau et au fleuve dans le « cahier des charges ».
Trois artistes identifiées, il en manque donc deux !
« Il se passe beaucoup de choses en Afrique. Un ancien salarié Béninois me montre beaucoup de choses qui se passent dans son pays, il y a une vraie culture du graph là-bas aussi. Mais nous nous heurtons le plus souvent à des contraintes techniques concernant cette région du monde. » Une artiste normande est également pressentie pour représenter l’Europe.
Le projet ne demande qu’à aboutir, les bonnes volontés sont d’ailleurs bienvenues. « Si des personnes intéressées veulent faire profiter de leur réseau ou donner un coup de main, elles peuvent se manifester. Il ne reste plus qu’à boucler le tour du monde artistique avant d’en voir les cartes postales géantes sur les murs de l’établissement. »
Pour aller plus loin
Les cinq continents de l’Urban Style Hôtel de l’Europe
Urban style Hôtel de l’Europe, 87 rue aux Ours
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