Shuwa-Shuwa

shuwashuwa-carre.jpg

Une famille franco-japonaise de Rouen lance un financement participatif – jusqu’au 10 mars 2021 - pour sortir « Shuwa-Shuwa », un livre illustré ayant pour sujet une sélection d’onomatopées nippones. L’engouement du public est déjà au rendez-vous…

C’est un objet unique en son genre. Un livre d’art de 208 pages comprenant 100 illustrations d’artistes venus de 35 pays, du Brésil à la Nouvelle-Zélande, en passant par le Kazakhstan ou… Rouen, la ville étant représentée par Christophe Ronel. Sur ces illustrations apparaissent les traits de Maïté (10 ans) et Maceo (15 ans), les deux enfants de la famille franco-japonaise sont mis en scène pour chacune des onomatopées présentées.

maceo-maite-carre.jpg

Pourquoi en parler ? « Parce qu’elles sont omniprésentes au Japon. Là-bas, impossible d’avoir une discussion de plus de deux minutes sans une onomatopée. En japonais, il n’en existe pas moins de 4 000. Vous pouvez en avoir une cinquantaine, juste pour décrire le bruit de la pluie qui tombe. Il y a aussi une différence entre le craquant du biscuit et celui du brocolis », détaille Mohammed, le papa. Un pan de culture qu’il a lui-même découvert dans l’apprentissage de la langue et lors de ses voyages en familles dans le pays de son épouse. Avant ce projet, il avait d’ailleurs déjà jeté une première passerelle entre Rouen et le Japon, sous la forme d’un partenariat entre une librairie nippone et celle du Rêve de l’escalier, installée rue Cauchoise à Rouen. Un échange d’exposition avait pu voir le jour il y a quelques mois.

hoka.jpg

Cette fois, c’est un beau livre qui fait le lien. Un bel ouvrage qui séduit les amateurs de mangas ou les animés japonais avant même sa sortie ! Il suffit d’en feuilleter quelques pages pour en être persuadé : l’idée riche est tout à fait accomplie, en beauté. Chaque double page est constituée de l’illustration et de son explication, ainsi qu’un petit mot sur l’illustrateur. À vous de découvrir la signification de « Jiro-Jiro », « Hoka-Hoka » ou encore « Pichi-Pichi ». Concernant l’onomatopée du titre, « Shuwa-Shuwa », « elle est utilisée pour décrire quelque chose de pétillant, d’effervescent, précise Mohammed. Elle collait bien à notre projet familial ». Le tout est décliné en trois langues à chaque fois : français, anglais et japonais. « Je ne pensais pas que ça pouvait intéresser les Japonais, mais une librairie spécialisée de Paris nous a convaincus du contraire », ajoute-t-il.

À noter que la préface est signée Agnès B., véritable icone au Japon. « C’est la première personne à qui nous avons pensé, une référence dans l’art, une grande collectionneuse aussi. Je lui ai simplement écrit une lettre pour lui présenter notre idée. Elle nous a répondu aussitôt après en avoir pris connaissance », raconte Mohammed. L’objectif fixé sur la plateforme de financement participatif Kickstarter est déjà atteint, mais chacun peut encore apporter son soutien au projet avant le 10 mars 2021, et commander son exemplaire en avant-première.

Mais alors, 100 sur 4000, ça laisse la possibilité de faire quelques tomes illustrés, non ? Le papa de Maceo et Maïté éclate de rire : « Non, ce livre est vraiment une expérience, nous n’avons pas vocation à le décliner… ». Qui sait si les nombreux lecteurs n’en voudront tout de même pas une petite centaine supplémentaire ! 


Pour aller plus loin...

Shuwa-Shuwa

Pour soutenir le projet kickstarter de shuwa-shuwa

Retourner en haut de page