Octantrion - "II"

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Le groupe aux racines rouennaises sort un deuxième album ce vendredi 22 octobre 2021. Intitulé "II", il fait la part belle aux musiques traditionnelles scandinaves et aux compositions inspirées de cet univers sonore.

Sur la pochette du disque, un corbeau apparaît entre ombre et lumière. Un symbole, une inspiration ? Bien plus que cela d’après Éléonore Billy et Gaëdic Chambrier, le duo d’Octantrion : "C’est l'oiseau mythique des Vikings. Hugin (du vieux norrois huginn signifiant "pensée" ou "esprit") et Munin (signifiant mémoire) sont les deux corbeaux messagers qui accompagnent le dieu Odin et qui servent d'intermédiaire entre le monde des humains et celui des dieux. C'est le fil rouge de cet album".
Un album singulier, qu’il serait réducteur de classer au rayon des musiques traditionnelles. Oui, Octantrion met en lumière des morceaux rares de la culture scandinave, mais propose aussi deux tiers de compositions par essence marquées par cette culture ancienne… et moderne. "C’est comme si nous redescendions le temps vers nous", confirme Gaëdic.

Les morceaux de "II" font la part belle à la guitare et au nyckelharpa, cet instrument à cordes frottées d’origine suédoise. Mais s’ouvrent aussi à des collaborations, offrant une très belle orchestration à l’ensemble. Sur "The Dead King" par exemple, on note les collaborations de Cécile Corbel à la harpe celtique, de Blandine Champion à la basse et Christophe Piot à la batterie. Un morceau qui marque une autre belle nouveauté : l’apparition du chant. "C’est une forme de lâcher-prise. Faire interpréter par d’autres ce que l’on a dans le cœur et les tripes, c’est un plaisir et un honneur", appuie Gaëdic.
Pour accompagner la sortie du disque, le duo lance un financement participatif. Pas fan du principe, Gaëdic indique "qu’il se justifiait pourtant sur le lancement de l’album, avec l’appel à de nombreux professionnels pour promouvoir l’album et le mettre en valeur".

Quelques morceaux avaient été joués par Octantrion lors des Terrasses du jeudi, en juillet dernier à Rouen. Pour les (re)voir dans la région, il faudra patienter jusqu’au 28 janvier. Ce soir-là, Octantrion ouvrira pour Jozef van Wissem à l’Espace culturel François-Mitterrand de Canteleu. Le même concert qu’en février 2015 au Temple Saint-Eloi de Rouen. "On boucle une belle boucle, ce concert avait marqué un nouveau départ pour Octantrion dans la région et ailleurs. Beaucoup de choses avaient découlé de cet événement", se souvient celui qui tourne également avec son spectacle "Histoire de guitares".

On résume l’album "II" en quelques mots ? "On a amené notre musique vers des sonorités plus contemporaines, sans trahir le côté traditionnel. L’arrivée du chant est aussi géniale que compliquée. Nous avons choisi de ne pas chanter en français, ça aurait cassé le rêve et le voyage… Enfin, l’arrivée de musiciens additionnels donnent une couleur nouvelle à certains morceaux", reprend le guitariste. Attention, après l’écoute de l’album d’Octantrion, vous ne regarderez plus jamais un corbeau de la même manière.


Pour aller plus loin

octantrion-ii.jpgOctantrion - II

(Photo : Marius Lanière)

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