Rapid Couture

Élodie Blot à côté de sa machine à coudre dans son atelier Rapid couture

Depuis le 24 octobre, Élodie Blot redonne vie aux vêtements dans son atelier-boutique de retouches, situé 1 rue Saint-Vivien. Un temple de la réparation bienvenu à l’ère de l’économie circulaire et de l’essor de la seconde main.

Dans sa boutique aux murs blancs et aux larges baies à travers lesquelles on peut entrevoir les machines et la haute table en bois indispensable à tout couturier, Elodie Blot et ses deux stagiaires s’affairent. La professionnelle de la retouche leur enseigne le geste juste, là pour découdre une manche, là pour fixer une fermeture éclair ou ajuster une doublure. Aucun obstacle ne résiste à la précision et au savoir-faire de cette Rouennaise passionnée de couture depuis son plus jeune âge.

« J’aime la retouche parce qu’on ne fait jamais la même chose, explique-t-elle. Il y a ce côté défi qui me plaît. Rien ne me résiste. Je sauve la vie de vêtements. J’aime bien aussi l’upcycling, c’est-à-dire le fait de pouvoir les transformer. On peut tout retoucher. Quasiment ! »

illustrationrapid-couture-2.jpgEntre les mains de cette artisane aux 15 années d’expérience, passent manteaux, pantalons, chemisiers, robes, jupes, T-shirts. Voire soutien-gorge pour un changement de bretelle ou encore sac en cuir dont la couture a été entièrement reprise à la main.

Pour ses retouches, Élodie Blot s’aide d’une piqueuse plate, indispensable pour dompter les épaisseurs de tissus, d’une surjeteuse pour réaliser des finitions parfaites et d’une ourleuse invisible, très précieuse pour les pantalons costumes.

« Dans ce métier, il faut de la patience, commente la gérante de l’atelier. Il faut savoir aussi se projeter pour imaginer comment le vêtement a été confectionné. C’est très important car une fois qu’on l’a démonté, ce qui est en soi facile, il faut pouvoir ensuite le remonter ! Car on peut agrandir ou rétrécir un vêtement, dans la mesure du possible bien entendu. »

Depuis l’ouverture de la boutique, la jeune femme s’est vu souvent confier ce qu’elle appelle des « vêtements préférés » : « Les personnes me les apportent parce qu’ils y sont très attachés ou parce qu’ils se sentent très bien dedans. Et ils demandent s’ils sont réparables pour ne pas avoir à s’en séparer. »

Elle constate aussi un changement de discours d’une partie de sa clientèle qui a compris, suite aux différentes campagnes diffusées sur la surconsommation, l’intérêt de faire réparer, transformer ou recycler un vêtement au lieu de le jeter pour en acheter un autre. « Je suis en cours d’agrément, précise Elodie Blot. Une fois labellisée, je pourrai proposer à ma clientèle le bonus réparation. »

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Prévue par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, cette aide est déduite directement de la facture du consommateur qui se rend chez un réparateur agréé pour faire réparer son produit.

L’initiative a pour objectif d’augmenter de 35 % le volume de textiles et chaussures réparés en France d’ici à 2028.

L’occasion de faire durer plus longtemps ses vêtements et de réfléchir à ses véritables besoins avant d’en acheter de nouveaux.


Les infos sur la boutique

Rapid couture

1 rue Saint-Vivien

Ouvert les mardi, jeudi et vendredi de 10h à 12h et de 14h à 19h, le samedi de 10h à 14h

Contact :

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