La Galerie de l’Angle

Colette Corblin dans sa galerie

Une touche d’art dans le paysage de la rue Beauvoisine avec un établissement qui boucle son premier mois d’existence : la Galerie de l’Angle a gagné Rouen pour y trouver un second souffle après presque une décennie dans la capitale. Un petit espace tout en contemplation.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Galerie de l’Angle ne se situe pas à l’intersection de deux rues : elle est installée depuis le 15 avril dans les locaux d’une ancienne imprimerie au n°50 de la rue Beauvoisine, à deux ou trois façades du croisement avec la rue Lecanuet. Il y a bien un porche qui la jouxte mais pas de quoi justifier son appellation.

En fait, la Galerie de l’Angle doit son nom à son ancienne adresse, dans le 3e arrondissement de Paris. Explication de la fondatrice et responsable Colette Corblin : "Elle se trouvait au n°45, là où la rue des Tournelles fait un angle droit avant de rejoindre le boulevard Beaumarchais. Galerie de l’Angle, cela faisait sens car on peut penser à l’angle de vue, à la perspective."

Voilà pour la petite histoire. Histoire, mémoire, patrimoine, c’est un peu le supplément d’âme de la maison, sur laquelle plane l’esprit de l’artiste bretonne Maryvonne Chaigneau. "J’ai créé la Galerie de l’Angle en 2004 pour faire vivre les magnifiques dessins et acryliques de cette peintre dont le musée de Quimper a retenu cinq tableaux", confie Colette Corblin, Rouennaise d’adoption (originaire de Cahors, mariée à un Normand).

"Maryvonne Chaigneau était une grande amie. On s’est rencontré en 1976 au collège Jean-Zay du Houlme, où elle était professeure d’arts plastiques et moi de lettres. Pour ainsi dire, je lui dois ma formation artistique. Elle est décédée en 2001, au moment où elle devait partir à la retraite. J’ai hérité de la grande majorité de ses compositions."

Colette Corblin, symboliquement, tient à faire figurer en permanence un tableau de Maryvonne Chaigneau parmi les œuvres qu’elle met en valeur. Et à lui dédier une rétrospective chaque année.

La Galerie de l’Angle promeut des artistes contemporains reconnus sur le plan international comme la Californienne Marie Lipian, la Japonaise Tomoko Ober-Kazama, les Français Christine Robion et Michel Vicario, des valeurs sûres de la scène nationale à l’image de Claude Thomasset et Jean-Jacques Tisset, mais aussi des talents régionaux.

C’est de cette dernière catégorie que relève l’exposition inaugurale, à partir de ce samedi 13 mai et jusqu’à la fin du mois : "Eclats de villes", une sélection d’évocations de villes-ports normandes signées Jean-Luc Langlois (de Rouen), Jacques De Vos (de Bonsecours), Pascal Levaillant (de Canteleu) et Annie Puybareau (de Notre-Dame-de-Bondeville).

Dans le même élan, la Galerie de l’Angle va donner à voir une douzaine d’œuvres issues du fonds de la regrettée Galerie Duchoze et de la collection privée de Mme Réthoré. A noter que la Galerie de l’Angle a participé début septembre à la 5e édition de la foire d’art contemporain Focus Art Fair au Carrousel du Louvre. Et qu’elle est actuellement représentée au Focus Art Fair de New York avec le peintre sud-coréen Sukwon Ko.


Les infos sur la boutique

Galerie de l’Angle

50, rue Beauvoisine

Ouvert du mercredi au samedi de 13h à 19h

Site web : www.galeriedelangle.com

Facebook : Galerie Delangle

Téléphone : 06 82 01 32 70

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