Les bio déchets collectés dans les écoles par TerraLéo

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TerraLéo a débuté à la rentrée scolaire la collecte des biodéchets dans deux écoles municipales. La concrétisation d’un projet lauréat de la bourse Tremplin et du concours Créactifs 2017, porté par Caroline Tinel et Simon Laîné.

Depuis la rentrée, il y a du changement à la restauration scolaire des écoles élémentaires Jules Ferry et Anatole France.

A la fin de leur repas, les quelque 200 élèves des deux établissements procèdent au même rituel. Ils jettent d’un côté les déchets organiques de leur déjeuner dans un grand sac poubelle vert et rangent de l’autre leur plateau avec assiette et couverts.

Ce geste est la partie visible de toute une démarche instaurée par Caroline Tinel et Simon Laîné.
Ces deux anciens étudiants sont aujourd’hui à la tête de TerraLéo, une Scop (Société coopérative et participative) chargée de collecter les biodéchets et de les valoriser.

"La Ville de Rouen est notre premier client, précise Simon Laîné. Le premier jour de la rentrée, on a expliqué aux enfants la démarche, son intérêt ainsi que la façon de procéder. Les plus jeunes sont assistés par les animateurs. Maintenant, on voit même les plus "vieux" veiller à ce que les copains fassent bien le tri."

Du CP au CM2, les quelque 200 enfants des écoles élémentaires Jules Ferry et Anatole France qui déjeunent le midi sur place, trient d’un côté leurs déchets et de l’autre leurs couverts. Cette démarche s’inscrit dans la charte "Mon restau responsable", signée par la Ville de Rouen en début d’année 2018.

"Les enfants jettent dans un grand sac poubelle vert tous les déchets alimentaires qu’ils soient d’ordre végétal ou animal, explique Caroline Tinel. On récupère également les serviettes en papier non imprimées car c’est du carbone. Le contenant est ensuite transféré dans le bac de collecte que l’on a fourni à l’école. Nous venons ensuite récupérer les déchets le mercredi et le vendredi après le service. Les enfants nous posent des questions sur la valorisation et ne sont pas surpris quand on leur parle de compost ou de biogaz. On sent que c’est le bon moment. Les enfants ont entendu parler d’environnement et se sentent concernés. Le travail de sensibilisation a déjà été fait."

Une fois les 150 à 200 kilos de déchets organiques collectés par semaine dans chaque école, Simon Laîné et Caroline Tinel se rendent ensuite à Cléville, dans le pays de Caux, chez un agriculteur.

"Tout part en méthanisation, précise Simon Laîné. Avec nos déchets, l’exploitant fait de la chaleur et de l’électricité. Les résidus sont utilisés en épandage sur ses terres. On n’écarte pas complètement le compostage."

Et les deux jeunes entrepreneurs de 26 et 27 ans ne s’arrêtent pas là. D’ici à la fin de l’année, Caroline Tinel et Simon Laîné inscriront quatre restaurants universitaires dans leur tournée, ceux du Panorama, Pasteur, Martainville et Madrillet.

Ils devraient également lancer une collecte au sein du collège Texcier et du lycée Val de Seine, à Grand-Quevilly.

Une vraie solution d’avenir pour le développement de nouvelles énergies renouvelables.   


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