Délibération 3-7 du Vendredi 2 juillet 2004

VILLE DE ROUEN - CONSEIL MUNICIPAL - SEANCE DU 2 JUILLET 2004

RAPPORT AU CONSEIL MUNICIPAL

MUSEES DE ROUEN

MUSEE DES BEAUX-ARTS

ACQUISITION D’UN TABLEAU DE CLAUDE-MARIE DUBUFE

DEMANDES DE SUBVENTIONS

AUTORISATION

Mme Catherine Morin-Desailly, Adjointe,

présente le rapport suivant :

MESDAMES,

MESSIEURS,

Elève de David, fondateur d’une dynastie de peintres virtuoses aux carrières brillantes et spécialisé dans la peinture d’histoire, Claude-Marie Dubufe (1790-1864) connut au XIXème siècle un succès important grâce à des tableaux qui lui valurent plus tard une fortune critique mitigée.

Ses portraits mondains, dont le musée des Beaux-Arts conserve un exemple typique avec la “Comtesse de Grigneuseville”, sont en effet à la fois conventionnels et sophistiqués. Edouard et Guillaume Dubufe, ses fils et petit-fils sont également représentés dans la collection du musée.

Un tableau faisant partie de la collection de l’historien Pierre Miquel, passé en vente publique à l’Hôtel Drouot à Paris, le 31 mars 2004, a attiré l’attention du musée des Beaux-Arts.

Ce tableau présenté sous le titre “Mademoiselle Georges, la rupture”, associé à la personnalité de l’actrice célèbre, maîtresse de Napoléon, représente un sujet en réalité très mystérieux. La lettre qu’elle tient, envoyée de Wagram, serait celle de la rupture, ce qui ne correspond cependant guère à la chronologie de leur liaison. La croix de la légion d’honneur qu’elle tient en même temps que la lettre, et qui forme un motif extraordinaire, posé sur l’arrondi d’un traversin cramoisi, indique plutôt une femme recevant de mauvaises nouvelles de son époux en même temps que la décoration remise à titre posthume.

Si la technique du tableau est éblouissante, cette composition en bleu-blanc-rouge, évoquant les grandes heures ou les désastres de l’Empire, est difficile à dater. Son style plaide pour les années 1820, tandis que le sujet inciterait à la repousser au moins à la Monarchie de Juillet. Dubufe reçut pour sa part la Légion d’Honneur en 1837. Il s’agit en tout cas d’une passionnante et mystérieuse peinture “d’histoire”, cristallisant dans une image sensuelle les contradictions politiques de la première moitié du XIXème siècle.

L’acquisition de ce tableau par préemption a pu être réalisée pour un coût total de 8.966 €. Le concours du Fonds Régional d’Acquisiton des Musées serait sollicité.

J'ai donc l'honneur, MESDAMES, MESSIEURS, de vous demander de bien vouloir :

1.- accepter l’acquisition susvisée, préemptée par l’Etat pour le compte de la Ville de Rouen,

2.- solliciter du Fonds Régional d’Acquisition des Musées la subvention la plus élevée possible,

3.- autoriser M. le Maire à signer les conventions à intervenir.

Si les conclusions de ce rapport recueillent votre accord, je vous propose d'adopter la délibération ci-jointe.

Délibération

VILLE DE ROUEN - CONSEIL MUNICIPAL - SEANCE DU 2 JUILLET 2004

DELIBERATION DU CONSEIL MUNICIPAL

MUSEES DE ROUEN

MUSEE DES BEAUX-ARTS

ACQUISITION D’UN TABLEAU DE CLAUDE-MARIE DUBUFE

DEMANDES DE SUBVENTIONS

AUTORISATION

LE CONSEIL MUNICIPAL,

- Sur le rapport de Mme Catherine Morin-Desailly, Adjointe,

VU :

- Le Code Général des Collectivités Territoriales,

CONSIDERANT :

- Le souhait du musée des Beaux-Arts d’acquérir un tableau de Claude-Marie Dubufe (1790-1864) appartenant autrefois à l’historien Pierre Miquel, dont la collection est passée en vente publique à l’hôtel Drouot à Paris, le 31 mars 2004,

APRES EN AVOIR DELIBERE :

1.- accepte l’acquisition de ce tableau, pour un coût total de 8.966 €,

2.- autorise M. le Maire à solliciter du Fonds Régional d’Acquisition des Musées la subvention la plus élevée possible,

3.- autorise M. le Maire à signer les conventions éventuelles afférentes à cette acquisition,

4.– précise que :

- la dépense en résultant sera imputée au chapitre 21 (immobilisations corporelles), article 2161 (oeuvres et objets d’art) du budget,

- la recette en résultant sera imputée au chapitre 13 (subventions d’investissement), articles 1321 (subventions d’équipement non transférables – Etat et établissements nationaux) et 1322 (subventions d’équipement non transférables – Régions).

FAIT A ROUEN, en L'HOTEL DE VILLE, les jour, mois et an susdits.

p. extrait conforme

p. LE MAIRE DE ROUEN, suivent les signatures,

   par délégation,

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